Ressources et partenaires pour accompagner les élèves « dys »

Quels sont les outils institutionnels pour accompagner les élèves avec TSLA ?

La scolarisation des élèves présentant des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) s’inscrit dans le cadre de l’école inclusive. L’Éducation nationale a mis en place plusieurs dispositifs permettant d’adapter l’enseignement aux besoins de ces élèves, sans qu’un handicap reconnu ne soit nécessairement établi.

• • Le Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP)

Le PAP s’adresse à des élèves présentant un TSLA ou des difficultés durables ayant une origine neurodéveloppementale (dyslexie, dyspraxie, TDA/H, etc.). Il a pour objectif de proposer des aménagements pédagogiques (et non thérapeutiques), pour compenser les troubles et permettre à l’élève de progresser dans ses apprentissages.

Sur la base d’un bilan médical, souvent complété par des bilans de spécialistes (orthophoniste, psychologue…), l’équipe éducative propose un PAP qui est ensuite signé par le chef d’établissement ou l’IEN.

Exemples d’aménagements : temps supplémentaire, consignes simplifiées, utilisation de l’ordinateur, évaluation orale, supports adaptés...

• • Le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS)

Ce dispositif concerne les élèves dont le handicap est reconnu par la MDPH. Il s’adresse notamment aux élèves présentant des pluritroubles ou un TSLA ayant un retentissement sévère sur la scolarité.

Le PPS va donner accès aux élèves à des droits spécifiques tels qu’un AESH, du matériel pédagogique adapté ou encore une orientation en ULIS. Ce projet est coconstruit avec les familles, la MDPH et l’équipe éducative, à travers une Équipe de Suivi de la Scolarisation (ESS).

• • Le Projet d’Accueil Individualisé (PAI)

Il est à destination des élèves ayant un trouble de santé évoluant sur le long terme, nécessitant un traitement ou des soins particuliers à l’école (ex. : épilepsie, diabète, TDA/H avec traitement). Il ne concerne donc pas les adaptations pédagogiques liées uniquement à un TSLA, sauf si un traitement est prescrit.

• • Les ULIS TSLA

Il existe des ULIS généralistes et des ULIS qui sont adaptées à un type de handicap. Cette orientation peut être proposée par la MDPH pour les élèves présentant des troubles des apprentissages sévères et durables. Les élèves y suivent une partie de leur scolarité dans un petit groupe avec un enseignant spécialisé, tout en étant inclus dans leur classe de référence chaque fois que possible (inclusion partagée).

Les élèves porteurs de troubles « dys » dont la scolarisation en classe ordinaire, même avec des aménagements, ne permet pas les apprentissages de base dans de bonnes conditions, peuvent donc être admis dans une ULIS TSLA (troubles spécifiques du langage et des apprentissages). 

Quel est le rôle de l’enseignant et de l’équipe éducative ?

L’enseignant n’est ni un médecin, ni un diagnosticien. En revanche, il est en contact quotidien avec l’élève en situation d’apprentissage, son rôle est donc central dans le repérage des besoins et la mise en œuvre des aménagements.

Les rôles essentiels de l’enseignant vont donc être de :

• Observer : noter les difficultés persistantes malgré les efforts pédagogiques.
• Alerter : signaler à l’équipe (directeur, RASED) les besoins spécifiques.
• Communiquer avec la famille, dans un cadre bienveillant et non alarmiste.
• Participer aux équipes éducatives, à la rédaction du PAP, au suivi des élèves.
• Mettre en œuvre les adaptations pédagogiques recommandées.

Le RASED, les enseignants spécialisés, les AESH, les psychologues scolaires, peuvent soutenir l’enseignant dans cette mission.

Une fiche décrivant les différents partenaires ainsi que leurs rôles est disponible en pièce-jointe.

Travailler ensemble dans la durée

Les aménagements et l’accompagnement des élèves avec TSLA ne relèvent pas d’une action ponctuelle. Il s’agit d’une démarche continue, évolutive et collaborative.

Il va falloir tout d’abord évaluer régulièrement les effets des adaptations pédagogiques proposées. Il est également nécessaire d’ajuster les pratiques en fonction de l’évolution de l’élève. Et enfin, il est essentiel de soutenir l’élève dans la durée, sans attente de « guérison » mais en visant une meilleure autonomie et estime de soi de celui-ci.