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Cette recherche collaborative, en collaboration avec le Laboratoire de Psychologie du Développement et de l'Education (LaPsyDE - CNRS) avait pour objectif d'entrainer le contrôle inhibiteur des élèves, pour les rendre plus résistants face aux pièges qu'ils peuvent rencontrer dans leurs apprentissages. En voici les résultats ainsi que le reportage dans une classe ayant participé à cette recherche !

75 enseignants ont accepté de participer à cette recherche collaborative en entrainant l'inhibition de leurs élèves 15 minutes par jour, 4 fois par semaine, pendant 4 à 6 semaines.

Nous sommes très heureux du nombre de retours que nous avons eu, mais aussi des remarques et des observations. Merci aux enseignants qui ont contribué à cette recherche collaborative ! L'implication et la rigueur investies dans cette recherche ont permis de faire un premier constat : oui il est possible de faire de la recherche scientifique en classe, par la seule présence de l'enseignant !

Retour sur la recherche menée

Pour chaque classe, nous avions demandé de répartir les élèves en deux groupes :

  • Le groupe expérimental qui faisait des activités entrainant le contrôle inhibiteur
  • Le groupe contrôle qui faisait des activités proches de celles du premier groupe, mais qui ne demandaient pas l'intervention du contrôle inhibiteur

Nous avons ensuite demandé d'évaluer chaque élève à deux reprises :

  • En pré-test (avant l'entrainement) pour connaître le niveau d'inhibition des élèves
  • En post-test (après l'entrainement) pour mesurer l'évolution des capacités inhibitrices de chaque élève

Découvrez le reportage en classe

Résultats

Grâce aux retours qualitatifs et quantitatifs (les performances des élèves aux évaluations), nous avons pu observer deux choses. La première est que tout au long de l'entrainement les élèves ont apprécié les activités, se sont montrés participatifs et concentrés, et ont progressé au fil des semaines dans les activités qui leur ont été proposées. La deuxième c'est qu'on observe une belle et significative progression en inhibition des élèves qui ont suivi l'entrainement au contrôle inhibiteur (par rapport à ceux qui ont joué à des activités n'entrainant pas l'inhibition).

Le graphique ci-joint permet d'imager ces résultats. Il montre le coût d'inhibition des élèves en fonction du groupe (expérimental ou contrôle) et de l'évaluation (pré-test ou post-test). On observe qu'au pré-test, tous les élèves ont les mêmes résultats : c'est normal, nous avions demandé aux enseignants de répartir leurs élèves dans deux groupes de niveau équivalent. En revanche, au post-test, on observe que les élèves du groupe expérimental sont moins entravés lorsqu'ils doivent inhiber (coût d'inhibition plus faible) que ceux du groupe contrôle. Les élèves du groupe expérimental sont donc plus résistants pour inhiber, par rapport à ceux du groupe contrôle. Ce résultat montre donc qu'entrainer le contrôle inhibiteur permet bel et bien aux élèves d'avoir de meilleures capacités d'inhibition. Il reste maintenant à montrer si ce gain d'inhibition se transfert ou non dans les apprentissages scolaires…

Merci à tous les enseignants et élèves ayant permis d'aboutir à ces résultats très encourageants !