En cette rentrée 2025, des dizaines de milliers de lycéens franciliens feront cours sans manuel scolaire numérique ou papier. La Région a choisi d’imposer une plateforme unique qui fragmente les savoirs en micro-contenus éclatés.
On nous dit que « les manuels libres » suffiront. Mais ce n’est pas la même chose.
Un manuel scolaire est conçu par des professeurs, mais aussi par une équipe éditoriale qui garantit sa cohérence, sa lisibilité et sa fiabilité.
Il incarne la pluralité des approches pédagogiques : chaque enseignant peut choisir l’ouvrage qui correspond à sa méthode, pas un modèle unique imposé d’en haut.
Il est un repère stable, partagé par l’élève, les parents et l’école, souvent le premier livre qu’un adolescent tient entre ses mains.
Nous refusons que l’école devienne un simple flux d’écrans. Nos enfants passent déjà trop d’heures connectés. L’école doit rester un espace de concentration, d’apprentissage profond, de construction de la pensée critique.
Ce combat n’est pas corporatiste. C’est un combat pour la liberté pédagogique des enseignants, pour la diversité intellectuelle, pour une éducation qui ne sacrifie pas une génération à la logique du scroll : "L’école ne peut pas se construire sur des miettes de savoir."
C'est pour cela que nous signons ce jour une tribune collective publiée dans Le Monde et signée par plus de 400 professeurs, parents, élèves, écrivains, journalistes, médecins, professionnels... (Sorj Chalandon, Stephane Bern, Fatou Diome, Aurélie Filippetti...)
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