Source : Sophie Landrin, « À New Delhi, où la température n’est pas descendue sous les 43 °C depuis un mois, l’eau est devenue rare et chère », Le Monde, 19 juin 2024. © avijit / Adobe Stock

La canicule historique qui frappe New Delhi et ses 25 millions d’habitants vient aggraver une crise structurelle de l’eau et amplifier les inégalités. La capitale indienne, dotée d’un réseau de canalisations ancien, mal entretenu, souffrant d’énormes pertes, ne parvient pas à répondre à la demande d’une population en constante augmentation. Résultat : quelle que soit la saison, l’eau est acheminée par intermittence et elle n’est pas potable.

Dans les quartiers huppés, les habitants parviennent à contourner les difficultés et bénéficient d’une alimentation en continu, grâce à des réservoirs placés sous les immeubles et d’une qualité de l’eau améliorée par des appareils de filtration, mais les résidents des quartiers pauvres subissent intermittence, pénurie et piètre qualité de la ressource. […]

La capitale puise 60 % de s