Source : Jean-Michel Lahire, Le Dauphiné libéré, 3 septembre 2022 - Crédit de l'illustration : © koyash07 / Adobe Stock

Au-delà de l'exploit technologique, la mission Artemis illustre le grand retour de la course à l'espace, plus de soixante ans après le lancement du programme Apollo. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette volonté de retourner sur la Lune, explique Lionel Suchet, directeur général délégué du CNES (centre national d'études spatiales) : « Il y a des raisons scientifiques car on ne connait pas bien la Lune […]. Il y a des enjeux technologiques. Là, c'est typiquement la feuille de route pour Mars : construire et faire fonctionner en gravité réduite une base permanente avec des femmes et des hommes qui y travaillent […]. Mais une des principales raisons des vols habités est d'ordre politique : les Chinois ont décidé d'aller sur la Lune, plus ou moins associés aux Russes, les Indiens commencent à s'intéresser aux vols habités, les Américains veulent rester leaders. On revient à une logique de course entre des pays qui trouvent différents intérêts politiques à aller dans l'espace ». […]

De leur côté, l