Source : Guillaume Fourmont, Carto n°75, Janvier – Février 2023 - Crédit de la photographie de présentation : © Feng Yu/Adobe Stock

Le leader de la plus grande puissance mondiale est face à un casse-tête : tandis que ses prédécesseurs, Barak Obama (2009-2017) – avec qui il a travaillé en tant que vice-président – et Donald Trump (2017-2021), ont fait en sorte de se désengager de la dynamique de guerre enclenchée après les attentats du 11 septembre 2001, Joe Biden est forcé de s’intéresser eu Moyen-Orient. La région concentre les principaux enjeux et défis géostratégiques de ce début de XXIe siècle : les hydrocarbures, les armes, le terrorisme. Sans oublier les révoltes populaires pour la défense des droits politiques et socio-économiques, depuis la Tunisie en 2011 jusqu’à l’Iran en 2022, en passant par l’Irak et le Liban en 2019, alors que des conflits sont en cours (Syrie, Yémen).

Les diplomates américains savent de longue date que le Moyen-Orient est un passage obligé. Preuve en est les énormes sommes versées à la région depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : 351 milliards de dollars entre 1946 et 2019, selon le Congrès, dont 135,5 milliards uniquement pour Israël. Au sei