Source : « Quelle échelle pour mesurer les inégalités sociales dans le monde », Jean-Benoît Bouron, Questions internationales n°121, octobre-novembre 2023. Crédit photo : © Truefffelpix / Adobe Stock.

[…] Lorsque l’on compare les États à partir d’une série d’indicateurs économiques, on se heurte rapidement à plusieurs écueils, notamment la fiabilité des données compilées par l’ONU et la Banque mondiale, à partir des statistiques nationales collectées dans des conditions très variables. La fiabilité des statistiques faiblit à mesure que l’on passe des échelles les plus fines aux plus vastes. […]

Les comparaisons statistiques montrent que l’on peut classer les pays en trois groupes principaux aux caractéristiques suivantes : les États favorisés qui sont riches, avec une croissance économique généralement faible ou nulle et des inégalités sociales plus faibles que la moyenne mondiale ; les États en situation de précarité qui sont pauvres, avec une croissance faible et les inégalités les plus fortes ; entre ces deux extrêmes se dégage un troisième groupe de pays, de loin le plus nombreux, que – « faute de mieux » –