Source : Nathalie Fau, Bulletin de l’association de géographes français, Bagf 99-1/ 2022, pp. 150-173. Doi https://doi.org/10.40002022 - Crédit de la photographie de présentation : © Oleksandrum/Adobe Stock

Le découpage des océans a d’abord été une question de législateur avant d’être celle des scientifiques, océanographes et biologistes. Au moment de la rédaction de la convention de Montego Bay de 1982, les conflits d’intérêt sur le partage des ressources marines priment sur les questions de gouvernance mondiale des océans et sur la prise en compte des océans comme bien commun ou encore patrimoine de l’humanité. Cependant, en dépit de cette découpe de l’Océan et de sa territorialisation, son unicité est réaffirmée au XXIe siècle avec la prise de conscience de la dégradation de l’environnement marin et de son impact direct sur l’équilibre de la planète. […]

Ce changement d’approche est notable dans les nouvelles stratégies mises en place par les institutions internationales. Ainsi, en 1974, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a lancé le programme des mers régionales. Son objectif est de promouvoir la gestion durable des écosystèmes marins et côtiers en inci